Vue générale
À l’âge de neuf ans et pendant plus d’une dizaine d’années, John A. Macdonald a vécu (de façon intermittente) dans la région de la baie de Quinte et dans le comté de Prince Edward. Plus tard, il parlera affectueusement de cette région de l’est de l’Ontario dont il a gardé les plus beaux souvenirs. De 1824 à 1835, la maison à la baie Hay sur la baie de Quinte et la résidence à Stone Mills dans le comté de Prince Edward ont été pour lui le foyer familial puisque c’est là qui y vivaient son père, Hugh, sa mère, Helen, et ses soeurs, Margaret et Louisa. Quand John a déménagé pour étudier à Kingston (probablement en 1827 quand il s’est inscrit à la Midland District Grammar School), il a pensionné chez deux dames âgées d’origine écossaise. Par contre, son foyer loin de son domicile se trouvait en réalité juste un peu à l’extérieur de Kingston, c’était le domaine de son oncle, le Lieutenant-Colonel Donald Macpherson, surnommé Cluny, la maison ancestrale pour le clan familial originaire des terres hautes de l’Écosse. Ici, John était connu pour son amour de la lecture en plein coeur de la cacophonie de la vie familiale.
Au total, John a vécu avec ses parents et soeurs durant au moins une année entière – peut-être plus. Durant ces années de formation, John est souvent retourné à la maison à la baie de Quinte pour visiter ses parents et nombreux amis. On raconte bien des anecdotes sur lui, quand il était gamin. John vivait encore à Kingston lorsque sa famille a quitté Long Reach pour s’établir dans le comté de Prince Edward. Mais il trouvait toujours le temps de leur rendre visite. Il a fait la navette entre Kingston et Stone Mills en empruntant souvent le bateau à vapeur, ou en voyageant en voiture tirée par des chevaux. Il a fait son stage chez un avocat renommé à Kingston, George Mackenzie, quand il était adolescent et avait l’intention de devenir un avocat prospère dans le Haut Canada. Après deux ans environ, John a ouvert un second cabinet pour la firme Mackenzie à Napanee, pas très loin de ses parents. Il a accepté cette assignation avec enthousiasme et a offert ses services de conseils juridiques aux propriétaires de terre et marchands de la localité durant cette année. Il pouvait dorénavant visité sa famille plus souvent dans le Comté. À dix-huit ans, il déménage à Picton pour prendre en mains le cabinet de son cousin, sis sur la rue principale à Hallowell. Il y pratique à titre d’avocat pro tem (intérimaire) durant une couple d’années puis devient membre du barreau du Haut Canada en 1835.